Pour son grand retour dans la capitale, où il n’avait plus joué depuis trois ans, Roger Federer a franchi les huitièmes de finale à Bercy aux dépens de Fabio Fognini (6-4, 6-3). Il affrontera le vainqueur de Nishikori-Anderson en quarts de finale.
Tant pis pour le n°1 mondial en activité qui a déclaré forfait, ou pour le futur n°1 mondial qui va récupérer sa couronne, au prix d’une série de 20 victoires consécutives, et d’un come-back admirable. N’en déplaise à Rafael Nadal et Novak Djokovic, la star de la semaine, à Bercy, c’est Roger Federer. Paris se languissait du Suisse qui n’avait plus mis les pieds à Paris, à Roland-Garros ou à Bercy, depuis 2015. La dernière fois, c’était il y a bien trop longtemps, surtout que depuis, l’idole, que l’on croyait déclinante, a retrouvé la lumière, les sommets du jeu. L’annonce de son retour a fait chauffer la billetterie pour mercredi soir, et ils sont quelques-uns à maudire Milos Raonic, qui a déclaré forfait et retardé de 24 heures l’entrée en piste du maestro.
On était donc jeudi soir, et c’était jour férié. Bercy était plein à craquer et n’avait d’yeux que pour un seul homme, mi dieu, mi maître. Passés l’ovation à son entrée sur le court, et les frissons à l’annonce de ce palmarès hors norme qui s’est garni la semaine dernière d’une 90e ligne, l’homme aux 20 titres en Grand Chelem a débuté son match par un délice de volée amortie sur une montée à contre-temps. Histoire de poser le décor. Fabio Fognini, parce qu’il y avait tout de même un adversaire et qu’il s’agissait quand même du 14e joueur mondial, s’est réveillé à 4-1 double break contre lui, pour offrir un peu d’opposition, mais pas trop non plus. Federer a serré le jeu pour écarter des balles de débreak à 5-4 dans le premier set, et à 4-3 dans le second. Dans le jeu suivant, il s’est offert trois balles de match d’un retour de revers lumineux. Bercy n’avait pas fini d’applaudir que Fognini avait commis une double faute, et le match était terminé.