L’ancien général de 58 ans était accusé de contacts inappropriés avec la Russie avant la prise de fonction du nouveau président américain.
Michael Flynn, le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump a démissionné, lundi 13 février, selon un haut responsable. L’ancien général de 58 ans était accusé de contacts inappropriés avec la Russie avant la prise de fonction du nouveau président américain. Dans sa lettre de démission, Michael Flynn a reconnu avoir « par inadvertance trompé le vice-président élu (Mike Pence) et d’autres personnes avec des informations incomplètes sur (ses) discussions téléphoniques avec l’ambassadeur de Russie ».
Le général à la retraite Keith Kellogg va assurer l’intérim à ce poste selon la Maison Blanche. Cette démission intervient un mois seulement après sa prise de fonction et marque un coup dur pour l’administration Trump. Bien que fidèle soutien du Président, ses liens avec la Russie suscitaient de nombreuses inquiétudes, notamment du côté du Congrès.
– Des discussions pouvant être illégales –
La position de Michael Flynn s’était considérablement fragilisée depuis la publication vendredi par le Washington Post et le New York Times de la teneur de conversations entre lui et l’ambassadeur de Russie à Washington Sergey Kislyak. Au moment où l’administration de Barack Obama ordonnait fin décembre des sanctions contre la Russie pour son ingérence présumée dans les élections américaines, Michael Flynn assurait le diplomate russe que Donald Trump serait beaucoup moins sévère à l’égard de Moscou.
Selon les médias, de telles discussions peuvent être considérées comme illégales. Facteur aggravant, Michael Flynn a également induit en erreur son propre camp, en particulier Mike Pence, à l’époque futur vice-président. Il avait déclaré début janvier que la conversation avec l’ambassadeur n’avait pas porté sur les sanctions, une affirmation reprise publiquement par Mike Pence. Sollicité pour savoir si le président Trump était au courant que Michael Flynn allait discuter des sanctions avec l’ambassadeur russe, le porte-parole Sean Spicer a répondu : « Non, absolument pas. »