Le directeur du FBI James Comey et son homologue de l’Agence nationale de sécurité (NSA) Mike Rogers sont entendus ce lundi 20 mars par la commission du renseignement de la Chambre des représentants. Une audition publique et sous haute tension qui portera sur des questions qui empoisonnent depuis des semaines la vie politique américaine : les relations entre la Russie et l’équipe de Donald Trump, ainsi que les accusations d’écoutes du président par son prédécesseur Barack Obama. Le directeur du FBI évolue sur un terrain miné.
Les démocrates, qui rendent le directeur du FBI en partie responsable de la défaite d’Hillary Clinton, attendent de lui des réponses claires. Tout d’abord pour savoir si le FBI a ouvert une enquête criminelle sur les liens supposés entre l’équipe de Donald Trump et Moscou. Il y a fort à parier que James Comey refuse d’y répondre en faisant valoir qu’il s’agit d’informations classées secret défense. Ce qui devrait susciter à nouveau la colère des élus démocrates, encore très remontés contre lui pour sa gestion controversée de l’affaire des courriels d’Hillaru Clinton.
Donald Trump a lui vigoureusement rejeté ce lundi les accusations de collusion de son entourage avec la Russie pour influencer l’élection présidentielle américaine. L’ancien directeur du renseignement:«James Clapper et d’autres ont jugé qu’il n’y avait aucune preuve de collusion entre le président des Etats-Unis et la Russie. Cette histoire, ce sont des fausses informations, et tout le monde le sait!», a tweeté président américain. De leur côté, certains élus républicains tentent depuis ce week-end de réorienter le débat. Pour eux, ce qui compte c’est de savoir qui, au sein des services de renseignement, a organisé les fuites à la presse. Des fuites qui ont notamment mené au limogeage du conseiller à la sécurité nationale, Michael Flynn pour avoir menti sur ses contacts avec l’ambassadeur de Russie aux Etats-Unis. Sur un point, démocrates et républicains semblent en revanche d’accord : tous souhaitent que James Comey puisse clore définitivement la polémique sur les accusations de Donald Trump concernant une présumée mise sur écoute ordonnée par Barack Obama.