Certains matelas pour bébés seraient dangereux

L’UFC-Que Choisir rapporte que des tests de matelas pour bébés menés par une association de consommateurs allemande ne se sont pas montrés concluants. En effet, un trop grand nombre d’entre eux s’avère trop mous, ce qui augmente le risque d’étouffement.

Les bébés ont besoin d’un matelas qui les soutient bien pendant leur sommeil, et qui doit avant tout être sûr pour eux. Car comme l’explique le site conçu par l’Association de formation professionnelle en pédiatrie, il est en effet très important dans la prévention de la MSN (mort subite du nourrisson). « Ferme, adapté à la taille du lit, il limite le risque d’enfouissement du visage quand le bébé commence à se déplacer et à se retourner. », affirment les experts. Mais un test mené par une organisation de consommateurs allemande qui réalise des essais comparatifs de produits, Stiftung Warentest, et relayée par l’UFC-Que Choisir indique que les parents ont de quoi s’inquiéter car ce n’est pas toujours le cas.

Les experts de cette association ont testé 14 matelas pour bébé et les résultats montrent que pas moins d’un sur deux a été classé comme « non satisfaisant ». Les matelas en cause sont en effet trop mous ce qui implique un risque d’étouffement pour le bébé. « Si jamais le tout-petit se retrouve couché sur le ventre, son visage va s’enfoncer dans le matelas, sa respiration peut se trouver bloquée, tant par le nez que par la bouche, il meurt par manque d’oxygène », précise l’UFC-Que Choisir. Pour en venir à cette conclusion, l’association a eu recours à un test crucial qui s’applique spécifiquement à ce type de produits à la suite d’une norme en vigueur depuis août 2017 : le « test de la bille ».

Deux matelas testés sans risque disponibles en France.

Lors de ce test, une bille simule l’enfoncement de la tête d’un jeune enfant dans le matelas et ce qui peut arriver lorsqu’il se met sur le ventre en dormant. Six des 14 matelas pour bébé testés ont échoué à cet examen. Parmi eux, cinq sont vendus en France via des sites Internet, alerte l’UFC-Que Choisir : Alvi-Max, Julius Zöllner Dr Lübbe Air Plus, Julius Zöllner Dr Lubber Baby dream comfort, Pinolino Kindertraume Allergo-Vlies et Traumaland Schlummer-Stern. L’association allemande précise par ailleurs que le prix n’est pas forcément gage de sureté : un matelas très bon marché peut obtenir la première place du test tandis qu’un matelas pour enfant à 179 euros arrive loin derrière.

Le risque étant maximal, aucun bébé de moins de 1 an ne devrait dormir sur l’un de ces matelas. Si sa tête s’enfonce dans le matelas, il n’est pas capable de la relever ou de se retourner pour faire face à un manque d’oxygène. « Même si les causes de la mort subite du nourrisson demeurent à ce jour débattues, la responsabilité d’un matelas trop mou ne peut être exclue, surtout si le bébé se retrouve par mégarde couché sur le ventre », ajoute l’UFC-Que Choisir. A la suite de cette annonce, seul le fabricant Pinolino a annoncé retirer son matelas incriminé du marché. En revanche deux matelas testés et disponibles sur Internet en France ont réussi les essais : Ikea Skönast et Prolana Kati Plus.

Sur le sujet l’AFPA précise qu’un autre élément important consiste à choisir un matelas de la bonne taille. « Il faut à tout prix éviter un espace entre matelas et structure du lit », conseillent les experts qui ajoutent que le matelas doit s’enfoncer de maximum 3-4 cm quand le bébé est couché. Outre le bon choix de matelas, ils précisent que bébé n’a pas besoin de drap, de couverture ou de couette tant qu’il n’est pas assez grand pour dormir dans un lit d’adulte (2 ans ou plus). « Le risque de mort subite du nourrisson augmente si le visage et/ou la tête du bébé sont recouverts. Votre bébé peut très bien s’en passer, bien au chaud dans son pyjama. Recouvrez-le d’une turbulette ou gigoteuse », concluent-ils.

Santé Magazine

commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Translate »
RSS
Follow by Email
YouTube
Telegram
WhatsApp