Alerte sur les fraises ! En Australie, des aiguilles ont été détectées dans plusieurs fraises vendues en supermarché à Sydney. Cet acte de malveillance est pris très au sérieux par la presse qui parle de « terrorisme alimentaire ».
En une dizaine de jours, 20 cas de contaminations ont été répertoriés dans le seul État de Sydney (New South Wales, à l’est), sans compter la demi-douzaine dans le reste du pays. La presse australienne s’est emparé du sujet en reprenant le terme de « terrorisme alimentaire », à l’instar du Daily Telegraph. Rapidement, la psychose s’installe et les consommateurs postent sur les réseaux sociaux des photos de fraises contenant de petites aiguilles en métal à l’intérieur sous le hashtag de #strawberryrecall ou #strawberrygate.
L’affaire est prise très au sérieux par les autorités, notamment par le Premier ministre qui a évoqué, à son tour, jeudi 20 septembre, un acte « terroriste » : pour lever le mystère, le gouvernement australien a offert une récompense de 100 000 dollars australiens (62 000 euros) pour toute information susceptible d’aider à l’arrestation et au jugement des responsables. Une législation d’urgence a aussi été mise en place pour durcir les peines « Quiconque se trouve derrière cela met en danger non seulement les familles du Queensland et du reste de l’Australie, mais aussi toute une industrie », avait déclaré la Première ministre du Queensland Annastacia Palaszczuk.
« En trois jours, nous avons tout perdu »
Les conséquences sont lourdes pour la filière : Six marques de fraises – Berry Licious, Berry Obsession, Donnybrook, Oasis, Love Berry et Delightful Strawber – ont été rappelées dans tout le pays. L’un des producteurs du Queensland touchés a publié une vidéo montrant des camions qui déversaient des milliers de fraises et qui ne pouvaient plus être vendues à cause de la peur. « C’est sans aucun doute la pire chose qui arrive à ma famille », a expliqué la fille du producteur Donnybrook Strawberries Stephanie Chheang. Cela vaut bien plus que ce que vous pouvez imaginer. En trois jours, nous avons tout perdu ».
Dans la foulée de la publication , le Premier ministre du Queensland a annoncé la création d’un fonds d’un million de dollars destiné à soutenir les producteurs de fraises mis à genoux par ce sabotage. Mais le principal organisme horticole Growcom a publié dans la semaine une déclaration conjointe avec les producteurs de fraises pour dénoncer la mauvaise gestion des autorités et en égratignant au passage les médias responsables, selon eux, d’avoir provoqué un effet contagion. Des aiguilles ont ainsi été retrouvées dans une banane et une pomme.
Chute des prix
L’industrie de la fraise dans le Queensland représente quelque 160 millions de dollars australiens (70 millions euros). Selon la chaîne australienne ABC, l’affaire a fait chuter de moitié les prix de gros, à 0,50 dollar australien la barquette, en dessous des coûts de production.
En attendant que l’enquête avance, de nouveaux cas ont été signalés dans les États de New South Wales et Victoria. Les consommateurs sont, eux, appelés à couper en deux les fraises avant de les manger, ou à passer leurs fruits aux détecteurs de métaux. Aucun blessé grave n’a pour l’heure été
Source France 24