En manque de nourriture , des dizaines de membres de Boko Haram Rechercher Boko Haram proche d’ Abou Mosab Al Barnaoui Rechercher Abou Mosab Al Barnaoui ont pris d’assaut, vendredi soir ,le village de Sabon Garin Kimba, à 140 km au sud-ouest de Maiduguri.
Selon Mustapha Karimbe, un membre d’une milice d’autodéfense qui s’est rendu samedi sur place, « les assaillants ont emporté des vivres et des fournitures médicales (…) mais ils n’ont fait de mal à personne ».
« Ils n’ont pas cessé de dire aux habitants qu’ils appartenaient à la faction Barnaoui et qu’ils ne s’en prendraient à personne si on ne s’opposait pas à eux », a-t-il ajouté. Ses déclarations ont été confirmées à l’AFP par un autre membre de cette milice, Suleiman Musa.
Le groupe Etat islamique (EI), à laquelle Boko Haram a prêté allégeance en 2015, a déclaré en août 2016 avoir désigné Abou Mosab Al Barnaoui – fils du fondateur du groupe, Mohamed Yusuf – comme chef de « l’Etat Islamique d’Afrique de l’Ouest ».
Barnaoui a été choisi pour remplacer Abubakar Shekau, le dirigeant le plus connu de Boko Haram, apparu souvent délirant dans des vidéos et critiqué pour sa violence aveugle contre les civils au cours de cette insurrection qui a fait au moins 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés au Nigeria depuis 2009.
L’armée nigériane et ses alliés régionaux ont remporté des succès militaires dans leur lutte contre Boko Haram. Les jihadistes ont ainsi été chassés par l’armée depuis 2015 des vastes territoires dont ils avaient pris le contrôle, mais ils continuent à lancer des attaques sporadiques et commettre des attentats visant notamment des civils et cibles vulnérables.
Ces jihadistes ont récemment intensifié leurs attaques contre des villes et villages à la recherche de nourriture.
Dimanche, des habitants de la ville de Magumeri (à environ 50 km au nord-ouest de Maiduguri) ont rapporté que des combattants de Boko Haram se rassemblaient dans des villages alentours.
« Les combattants se rassemblent depuis hier (samedi) et nous ne savons pas où ils ont l’intention de frapper », a confié à l’AFP un résident, qui a souhaité garder l’anonymat de peur de représailles.
« Les gens sont terrifiés dans la zone parce qu’il est clair que les combattants de Boko Haram préparent quelque chose », a indiqué un autre habitant.
Le 15 mars, des combattants avaient mené une attaque contre Magumeri, pillant et incendiant des maisons face à une armée impuissante.