Les cadres du Grand parti(GP) de Malick Gakou n’ont pas versé dans la dentelle pour dresser un sévère réquisitoire sur le président Macky et sa tournée économique qu’ils qualifient de farce de mauvais augure. A leurs avis, les sénégalais font face à un gouvernement sans cap, sans vision, tendant à une vague d’émergence à l’horizon 2035.
Au détail prêt, les cadres du président Gakou n’ont pas lésiné sur leurs diagnostics pour mettre à nu les ratés d’un pouvoir qui ne sait plus où donner de la tête. Et au moment où les sénégalais peinent à joindre les deux bouts, font-ils remarquer, le président Macky se lance dans une tournée économique pour dit-il procéder à une évaluation de la situation nationale. Une hérésie qui, pour les camarades de Gakou, démontre encore une fois le pilotage à vue dont s’est armé le pouvoir. Les proches de Gakou renseignent qu’à Kaolack, le 15 Juin 2012, 255 milliards de F Cfa devaient booster le secteur agricole ; à Kaffrine le 15 avril 2015, une priorité misant sur les infrastructures routières, l’électrification, la santé et l’éducation permettait d’annoncer des investissements de 201,9 milliards de F Cfa. Et à Tambacounda, le 25 avril 2013, 206 milliards de F Cfa devaient concourir à désenclaver la région orientale. Mais de toutes ces prévisions, rien n’a été réalisé par le gouvernement. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, les cadres de Gakou pestent : «Nous ne nous contenterons ni de taux de croissance non comestible, ni d’un PSE hypothétique qui ne saurait sortir ces populations exténuées que nous défendons de leur désarroi». Ces têtes pensantes du Grand Parti soutiennent que «chaque (Sunugaalien) a ressenti et ressent au quotidien les effets désastreux d’un système de ‘nguurnement’ caractérisé par l’immobilisme, l’absence de vision, le manque d’initiatives, le pilotage à vue, entre autres ratés. Un malaise généralisé est éprouvé par toutes les couches de la population sénégalaise, à tous les échelons de la société», martèlent-ils sans demi-mesure. Et pour démontrer le danger que constitue le Plan Sénégal Emergent (PSE), les lieutenants de Gakou expliquent que leur diagnostic de la situation est sans appel : « une crise nationale multiforme, un chômage endémique, une précarité de masse, l’inertie outrancière du ‘nguurnemment’ sans cap, sans vision, sans résultats entre autres », ont mené le Sénégal vers un plan déjà obsolète d’une vague émergence à l’horizon 2035. Pis, ajoutent Bérouba Guissé et Cie, l’insécurité est de plus en plus spectaculaire, l’école publique poursuit sa course vers l’abîme, le chômage de masse frappe toutes les franges de la jeunesse. Les ménages populaires sont écrasés sous le poids des charges sans commune mesure avec leurs revenus, nécessitant pour leur survie, une nouvelle forme d’aumône moderne déguisée en bourse de sécurité familiale. Très en verve, les cadres du Grand Parti soulignent aussi que l’agriculture patauge, malgré les conditions pluvieuses favorables qui nous ont été servies par le Bon Dieu. Concourant à 15% du PIB, précisent-ils, ce secteur qui emploie plus de 65% de la population sénégalaise montre l’inefficacité de l’allocation de nos ressources avec une balance commerciale de produits agricoles très déficitaire (…) Ce secteur incontournable pour notre économie mérite beaucoup plus que les 218 milliards (7% du PIB) octroyés par le ‘nguurement infèrent-ils avec regret.