Amadou et Mariam, de leurs noms complets Amadou Bagayoko et Mariam Doumbia, sont un couple de musiciens et chanteurs maliens, qui présentent la particularité d’être tous deux aveugles.
Ils se font connaître au début des années 2000 où ils acquièrent une notoriété et une sympathie auprès du public français (aidés en cela par les chaînes de télévision publique françaises, qui pendant plusieurs mois passent très régulièrement la chanson La Fête au village, aux heures de grande écoute). Ils sont couronnées en 2005 par une victoires de la musique, catégorie World, pour l’album Dimanche à Bamako, réalisé avec le concours de Manu Chao (qui se déclare dès le début fan du duo). Ils gagnent à nouveau une victoire de la musique en 2013 pour l’album Folila.
Tous deux sont nés à Bamako, Amadou le , Mariam le . Leur cécité n’est pas de naissance : Amadou a perdu la vue à l’âge de seize ans, tandis que sa compagne est devenue aveugle à l’âge de cinq ans.
Leur penchant pour la musique et le chant leur est venu dès leur plus jeune âge. Mariam se produit sur scène comme chanteuse, dans des mariages par exemple, dès l’âge de six ans, tandis qu’Amadou, après avoir tâté des percussions dès l’âge de deux ans, puis s’être tourné vers l’harmonica et la flûte vers l’âge de dix ans, adoptait définitivement la guitare au cours de son adolescence1.
S’étant rencontrés en 1975 à l’Institut des jeunes aveugles de Bamako, où ils jouent dans l’orchestre « Eclipse Orchestra » de l’institut, dirigé par Idrissa Soumaoro, ils ne tardent pas à former un couple à la scène comme dans la vie, se mariant en 1980 et commençant leur carrière musicale commune à la même époque1.
La nuit, Amadou joue de la guitare avec Idrissa Soumaoro dans le groupe légendaire d’Afrique de l’Ouest « Les Ambassadeurs du Motel de Bamako« .
Ils émigrent à Abidjan, en Côte d’Ivoire, en 1986, année du début de leur longue ascension vers la notoriété internationale.
Les titres issus de cette période ne sont sortis qu’en cassette. Durant cette période, ils rencontrent Stevie Wonder.
Entre de nombreuses tournées dans divers pays d’Afrique de l’Ouest, ils séjournent à Paris pour la première fois en 1994 à l’occasion d’une session d’enregistrements. Ils reviennent en France en 1997, enregistrant un CD, Sou ni tilé qui sortira en 1998, se produisant sur scène aux Transmusicales de Rennes, et commençant à acquérir un succès d’estime en France.
Le titre “Je pense à toi” est un tube sur les radios françaises et se vend à 100 000 exemplaires.
En 1999 ils sortent l’album « Tje Ni Moussou ».
D’autres tournées les conduisent dans d’autres pays d’Europe, notamment en Allemagne et en Suisse, mais aussi aux États-Unis, par exemple en Louisiane et à Los Angeles.