En Mauritanie, le président Aziz conserve sa majorité

Après le second tour des élections législatives, régionales et municipales qui se tenaient le 15 septembre en Mauritanie, le parti au pouvoir, l’Union pour la République (UPR), conserve sa majorité au parlement, d’après des résultats encore provisoires. Un atout pour le président Aziz avant la présidentielle de 2019.

Des législatives dans la poche, mais des régionales et des municipales en demi-teinte pour le parti du président Mohamed Ould Abdel Aziz, l’UPR. C’est ce que révèlent les premiers résultats du second tour des élections en Mauritanie, annoncés par la commission électorale au lendemain du scrutin du 15 septembre. Sans surprise, l’UPR est arrivé en tête, suivi du parti islamiste radical Tewassoul.

Après le premier tour du 1er septembre, le parti au pouvoir avait remporté 67 des 131 sièges de députés. Quinze jours après, il a raflé les 22 sièges restants et s’est assuré la majorité absolue au parlement, avec 89 députés. Tewassoul est le deuxième parti à l’assemblée, avec 14 sièges.

Des élections municipales mitigées
Le scrutin municipal a lui été plus difficile pour l’UPR, qui s’est imposé dans six des neuf communes de la capitale Nouakchott. « La baisse d’influence du parti au pouvoir aux élections municipales s’explique par son manque de proximité avec la population locale », analyse Malik Boumediene, maître de conférences en droit public à l’Université Toulouse Jean Jaurès, spécialiste de l’Afrique du nord et subsaharienne.

Opposé à une coalition radicale menée par Tewassoul, le parti du président Aziz a emporté le conseil régional de Nouakchott à un point de pourcentage près. Son rival islamiste a réussi à convaincre les électeurs dans les trois communes restantes. L’UPR a également perdu la capitale économique, Nouadhibou, dans le nord-ouest du pays, qui a voté majoritairement pour un parti de la majorité présidentielle, Al-Karama. « En 2013, l’UPR avait gagné les neuf communes », rappelle le chercheur.

L’UPR garde toutefois la majorité absolue à l’assemblée, notamment grâce au vote des fonctionnaires, atout majeur pour le président Aziz. « Dans un pays de 4,5 millions d’habitants et qui compte 1,4 million d’inscrits sur les listes électorales dont 85 000 fonctionnaires, leur vote est tout sauf anodin. Ils sont une rente électorale pour l’UPR, parti auquel ils restent souvent fidèles », précise

Source: la-croix.com

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