Le Royaume du Maroc sera dans la course à l’organisation de la CAN 2019 « en cas de non capacité » du Cameroun, a déclaré le président de sa Fédération de football, Fouzi Lakjaa.
Interrogé par l’Economiste, un quotidien marocain, le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), par ailleurs membre du Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) a évoqué les changements qui pourraient avoir lieu dans l’organisation de la prochaine phase finale de la Coupe d’Afrique des nations.
Ces changements pourraient venir des conclusions des panels organisés lors du Symposium prévu à Rabat les 18 et 19 juillet et qui va trancher « par rapport au cahier des charges et à l’organisation de la CAN d’une manière générale », a expliqué le dirigeant marocain.
« Les recommandations vont imposer d’autres critères. Le Cameroun sera-t-il capable de remplir les nouveaux critères, nous le serons dans les prochains », a indiqué le patron du football marocain, répondant qu’en cas d’incapacité son pays sera prêt.
Le Cameroun choisi pour abriter la prochaine édition connaît des retards dans l’exécution des chantiers et les différends entre les dirigeants du football de l’Afrique centrale ne sont pas de nature à accélérer le processus.
Dans un entretien à Rfi, l’ancien attaquant des Lions Indomptables du Cameroun, Patrick Mboma faisait état de ces retards reconnaissant que « le travail est loin d’être achevé ».
« Lorsque je discute avec les gens au Cameroun au sujet de la construction du stade à Douala, de l’état des routes et du stade à Bafoussam, du grand stade Paul Biya, rien n’avance ou presque. Pas suffisamment vite en tout cas », a dit l’ancien attaquant, consultant à la télévision française, Canal Plus.
Une semaine auparavant, le président de la Fédération algérienne de football Kheireddine Zetchi avait annoncé la semaine dernière que son pays pourrait se substituer au Cameroun en cas d’incapacité de ce dernier.
Parlant de ce nouveau cahier des charges, le président de la Fédération marocaine de football dirigeant a annoncé la possibilité de faire passer le nombre de sélections de 16 à 24, le changement de dates pour passer de décembre à juin.
« Le prochain pays organisateur aura d’ici juin 2019 pour répondre à l’ensemble des clauses du cahier des charges. L’augmentation du nombre des équipes se traduira par le passage de 4 à 6 villes, soit 6 stades pour accueillir des compétitions », a indiqué le dirigeant marocain.
Cela se traduira par des investissements « y compris notamment l’infrastructure hospitalière, routière et hôtelière. Le Maroc n’aura pas investir un dirham pour cela ».
« Nous avons les 6 stades à Marrakech, Agadir, Casablanca, Rabat, Fès, Tanger. En 2018, nous aurons également Tétouan. Ce sont des villes qui ont des stades aux normes Fifa avec toutes les infrastructures qui vont avec. Les conditions sont idéales pour organiser une CAN à la hauteur des ambitions de l’Afrique », a-t-il énuméré.
Et dans ce sens, le Maroc n’hésitera pas une seconde à répondre favorablement à une doléance de la CAF pour abriter cette CAN, a-t-il dit, rappelant qu’ »en 2015, à cause de l’épidémie Ebola, le management camerounais nous avait privés de l’organisation de cette compétition ».
« En 2019, nous remplacerons le Cameroun pour accueillir la CAN. C’est la revanche de l’histoire », a-t-il conclu.